
Notre préparation à l'armée
Psychotechnique et Anglais
L'officier pilote d'hélicoptère est chargé de manoeuvrer l'appareil dans une variété de missions : transport logistique, opérations de sauvetage, reconnaissance ou encore engagements tactiques. Cette responsabilité demande une grande adaptabilité et une réactivité face aux situations imprévues, tout en maintenant la sécurité de l'équipage et des équipements.
Pour accéder à cette carrière, il est essentiel de posséder un baccalauréat. Les candidats passent ensuite par une formation initiale dans une institution telle que l'École de Saint Cyr, suivie d'une spécialisation en aviation au sein des écoles militaires dédiées. Les aspirants doivent également réussir des évaluations physiques et psychologiques poussées, démontrant leur endurance et leur stabilité émotionnelle.
Pendant les présélections au Centre de Sélection et d'Orientation, les candidats Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) sont regroupés avec ceux des autres spécialités. Ils passent alors les épreuves de sélection, comprenant notamment :
TAMI-C (Tests d’Aptitude Militaire Initiale du Candidat) : Série de tests psychotechniques évaluant la vitesse d’exécution et le raisonnement.
Test de personnalité : Évaluation de la compatibilité avec le métier de pilote.
Test d’anglais : QCM portant sur la maîtrise de l’anglais.
Visite médicale : Vérification de l’aptitude médicale des candidats.
Test de sport : Épreuves physiques jugées (Luc léger, squats et tractions).
Une fois les présélections terminées, les candidats sélectionnés sont convoqués pour la suite des sélections.
La semaine de sélection à Vincennes est spécifique aux candidats ALAT et comprend les épreuves déterminantes pour évaluer la capacité des candidats à suivre la formation de pilote :
Lettre de motivation : Écriture manuscrite de la lettre de motivation ; Test de mathématiques : Calculs mentaux et problèmes d’arithmétique ; Positionnement dans l’espace : Identification d’appareils à partir d’images ; Différences : Détection des différences entre schémas d’hélicoptères ; Mémorisation : Test de la mémoire à court terme ; Test de personnalité : Questionnaires visant à préparer l’entretien avec le psychologue ; Culture aéronautique : Évaluation de l’intérêt pour l’aéronautique ; Identification : Reconnaissance d’aéronefs à partir d’images ; Simulateur : Épreuve de pilotage et de dissociation d’attention.
Ces épreuves sont suivies de deux entretiens pour confirmer la compatibilité de la personnalité avec le métier de pilote.
Les candidats ayant réussi les sélections sont envoyés au Centre d’Expertise Médicale du Personnel Navigant (CEMPN) pour une dernière visite médicale.
La commission, qui a lieu une fois par an durant l’été, examine tous les dossiers des candidats ayant passé la visite médicale au CEMPN. Les meilleurs dossiers sont sélectionnés pour intégrer la prochaine promotion de la formation au sein de l’ALAT.
La formation initiale se déroule à l'Académie Militaire de Saint Cyr Coëtquidan pour une durée de 5 mois, où les cadets reçoivent une formation en leadership, tactiques militaires, gestion ; une formation rémunérée.
Après Saint Cyr, les futurs pilotes sont formés à l'École de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (EALAT) à Dax. La formation spécifique au pilotage dure environ 13 mois et comprend des cours théoriques, des simulateurs et des heures de vol. Puis, 24 mois à l'EALAT de Luc-en-Provence.
Appui tactique : Les pilotes d'hélicoptère de l’Armée de Terre fournissent un support aérien rapproché lors des opérations de combat, protégeant les troupes au sol et attaquant les cibles ennemies.
Reconnaissance et surveillance : Ils effectuent des missions de reconnaissance pour collecter des informations sur les positions ennemies ou surveiller des zones stratégiques.
Évacuation sanitaire : En cas de blessures sur le champ de bataille ou lors d’exercices, les pilotes d’hélicoptère sont responsables de l’évacuation rapide des blessés vers des installations médicales.
Transport de troupes et de matériel : Ils assurent le transport de troupes et de matériel dans des zones souvent inaccessibles par d'autres moyens, permettant la mobilité stratégique des forces.
Les officiers de l'armée de terre s'engagent sous statut d'officier de carrière ou sous contrat. Le contrat initial peut varier de 8 à 10 ans.
Pendant les pré-sélections, les candidats Elève Officier du Personnel Naviguant (EOPN) sont regroupés avec les autres candidats de l’Armée de l’Air et de l’Espace pour passer des épreuves de sélection communes : TAMI-C ; Test de personnalité ; Test d’anglais ; Test de sport ; Visite médicale et entretien de motivation pour les candidats ayant posé une double candidature.
La semaine de sélection à Tours est spécifique aux candidats EOPN et comprend des épreuves variées telles que des QCM, des simulateurs et des entretiens.
Les épreuves incluent : Test du palonnier : évaluation de la réactivité et de l’orientation spatiale ; Tests de mathématiques : deux tests de QCM sur des problèmes d’arithmétique ; Test d’orientation : identification d’horizons artificiels et d’avions en vol ; Test de lecture de cadrans : évaluation de la rapidité de lecture des instruments de bord ; Test de prioritisation : réponses rapides à des questions basées sur des règles prédéfinies ; Test de culture aéronautique : vérification de l’intérêt du candidat pour l’aéronautique ; SECPIL (Système d’Évaluation des Candidats PILotes): simulation pour évaluer l’aptitude au pilotage, les résultats (du SECPIL) déterminent l’avancement des candidats dans le processus de sélection.
Après la semaine de sélection, les candidats attendent la décision de la commission. Quatre issues sont possibles : liste principale, liste complémentaire, proposition PAD (Pilote de Drone) ou refus définitif. Les candidats retenus doivent ensuite passer une visite médicale au CEMPN pour finaliser leur sélection.
Elle est effectuée à l'École de l'Air de Salon-de-Provence et dure trois ans, incluant une préparation en sciences de l'ingénieur, en management et en stratégie.
Après leur formation initiale, les pilotes reçoivent leur formation spécifique au pilotage d’hélicoptères à l’École de l’Aviation de Transport (EAT) à Avord pour une durée d'environ un an, axée sur le pilotage avancé et les missions spécifiques de l'Armée de l’Air.
Sauvetage au combat (CSAR) : Les pilotes spécialisés dans le Combat Search and Rescue (CSAR) sont entraînés pour récupérer le personnel isolé en territoire hostile.
Surveillance du territoire : Ils participent à des missions de surveillance aérienne pour la défense de l'espace aérien national, détectant et intervenant en cas d'intrusion.
Soutien aux opérations spéciales : Le pilotage d’hélicoptères permet d’insérer ou d’exfiltrer discrètement des unités des forces spéciales lors de missions sensibles.
Assistance en cas de catastrophe : Ils jouent un rôle crucial en fournissant une aide rapide lors de catastrophes naturelles ou d'accidents majeurs, en transportant aide et personnels sur les lieux.
Les officiers signent un premier contrat de 10 ans, avec possibilité de passer officier de carrière par la suite.
Le processus de sélection débute par la prise de contact avec un CIRFA Marine. Une fois le dossier de candidature EOPAN obtenu, il est nécessaire de rassembler tous les documents administratifs requis et de rédiger un CV ainsi qu'une lettre de motivation, des éléments cruciaux pour votre dossier.
Avant chaque entretien de présélection, votre CV et votre lettre de motivation seront soigneusement examinés et serviront de base pour sélectionner les questions qui vous seront posées.
Environ quinze jours après avoir soumis votre dossier, vous serez convoqués pour un entretien initial de motivation avec votre conseiller au CIRFA. Cet entretien vise principalement à évaluer vos motivations et vos connaissances sur la Marine Nationale.
Il est important de bien se préparer, car même s'il s'agit généralement d'une étape formelle pour les candidats motivés, il peut être utilisé pour éliminer les candidats moins sérieux.
Environ 1 à 2 mois après le dépôt du dossier, vous passerez l'entretien d'anglais, une étape importante du parcours EOPAN qui évalue votre maîtrise de la langue anglaise et votre potentiel pour une formation aux États-Unis.
Environ six semaines après avoir passé l'entretien d’anglais, vous serez appelés au SLPA pour vous soumettre à une batterie de tests, incluant des évaluations de personnalité et de connaissances en aéronautique, en plus d'un premier entretien avec un psychologue.
Environ 2 mois après le passage au SLPA, vous serez convoqués pour passer devant une commission composée de pilotes, d'un professeur d'anglais et d'un psychologue. C'est une étape décisive où votre dossier sera examiné.
Environ 1 mois et demi après le SLPA, vous serez conviés à passer une semaine de sélection à Toulon, comprenant des tests d'aptitude médicale, des tests psychotechniques, des séances au simulateur de sélection (SEPIA) et des entretiens psychologiques finaux.
Entre 3 et 4 commissions finales ont lieu chaque année pour déterminer l'intégration à une promotion pour la sélection en vol. Les 15 meilleurs dossiers sont retenus pour intégrer la promotion de sélection en vol.
La formation se déroule à l'École Navale à Brest pour trois ans, où les élèves-officiers reçoivent une formation maritime globale.
La formation spécifique au pilotage d’hélicoptères pour la Marine se fait à l'École de Pilotage de l'Aéronautique Navale (EPAN) à Lanvéoc-Poulmic, et dure 16 mois. Elle couvre le pilotage en conditions maritimes, les techniques de sauvetage et les opérations de reconnaissance.
Surveillance maritime et lutte anti-navire : Les pilotes d'hélicoptère de la Marine exécutent des missions de surveillance des eaux territoriales et internationales, identifiant et ciblant des navires hostiles.
Lutte anti-sous-marine : Ils déploient des sonars trempés et des torpilles depuis leurs hélicoptères pour détecter et attaquer des sous-marins ennemis.
Sauvetage en mer : Les missions de recherche et sauvetage en mer sont vitales, les pilotes intervenant lors d'accidents maritimes pour sauver des vies.
Protection des convois maritimes : Ils assurent la sécurité des convois navals, protégeant contre les menaces de pirates ou d’autres forces hostiles.
Les engagements sont généralement de 10 ans, renouvelables, avec possibilité de longue carrière en tant qu'officier de marine.
Après des années de service, les possibilités incluent des rôles dans l'aviation civile, le conseil en sécurité, ou encore des fonctions dans le secteur de la défense. Ces postes bénéficient de l'expérience acquise en termes de leadership, de gestion de situations d'urgence et de compétences techniques.
Embrasser la carrière d'officier pilote d'hélicoptère est un engagement sérieux, requérant dévouement et rigueur. Elle promet cependant des expériences enrichissantes, avec des opportunités de contribuer significativement aux missions de défense et de sécurité nationale.